Romane D.

Le théâtre Périscope, avenue Salaberry

Un cri perçant transcenda le silence, la salle redevint sombre, comme si un manteau de velours enveloppait la scène. Cette dernière fut de nouveau inondée de lumière permettant aux acteurs de distinguer les visages des spectateurs subjugués. Je me souviendrai toujours de cet instant, elle avait réussi à capter mon attention à travers la marée des yeux posés sur moi. C’est lors de cette chaude soirée d’été que je l’ai rencontrée. Comment aurais-je pu savoir que quelques semaines plus tard nous marcherions main dans la main sous la faible lueur dorée des lampadaires de la rue Cartier.

Voyez-vous, cette pièce a changé ma vie d’une manière dont je ne me serais jamais douté. C'est devant la baie vitrée du théâtre Périscope que nous avons échangé pour la première fois un regard appuyé. Une fille aux cheveux ébènes volant en quelques secondes le cœur d’un garçon désemparé, poétique n’est-ce pas? Dans ses yeux verts je me suis perdu, pour finalement trouver ce dont j’avais toujours rêvé. Son rire tintant comme un carillon à mes oreilles tourne sans cesse dans mes pensées, comme si elle m’avait hypnotisé.

J’en suis devenu fou, fou de sa personne, de ses manières, de sa force. Elle est devenue ma muse et ça m'amuse de penser qu’auparavant je croyais impossible d’autant aimer.

R. D.